Les Scouts et Guides de France dans le Val de
Marne
Survol de l'histoire des scouts et guides dans le département de 1924 à 2006 |
L'association des scouts de France, créée en 1920, s'est développée progressivement dans toute la France et en particulier dans les communes qui constituent en 2006 le département du Val de Marne.
Dans le département, la première troupe a été créée à Saint-Mandé en 1924, suivie de peu par celle de Joinville le Pont. Ensuite, les implantations se sont répandues un peu comme une épidémie, de proche en proche à partir des communes limitrophes de Paris.
Ce développement s'est fait rapidement et l'on a trouvé des troupes à Nogent sur Marne en 1926, Fontenay sous Bois, Maisons-Alfort, Rungis et Cachan en 1927, le Perreux en 1928, Saint-Maur en 1929. Et cela a continué, et , à l'exception de 4 ou 5 communes situées à l'est du département, des troupes scoutes ont existé dans toutes le communes.
Les Guides de France sont aussi arrivées très tôt après leur création en 1923. On a vu arriver des compagnies guides en 1931 à Saint-Mandé, Saint-Maur, le Perreux, Thiais et Choisy le Roi, et peu de temps après ces créations, on voyait arriver des unités de jeannettes rattachées à ces compagnies.
Au début, toutes ces troupes scoutes sont venu se rajouter à tout ce que les différentes paroisses faisaient à destination des jeunes : dans chaque paroisse en effet, parfois même dans des paroisses récentes, les prêtres avaient été amenés à mettre en place des associations qui animaient des mouvements : c'était des patronages, des mouvements sportifs (très nombreux), des mouvements culturels en plus des mouvements purement religieux.
On avait par exemple l'Avenir de Gentilly à Gentilly, le Rayon à Saint-Mandé, la Saint-Jean à Vincennes, l'association Saint-Léonard à l'Haÿ les Roses, etc.
Et souvent, ces premières troupes de scouts ont été créées soit à l'intérieur de ces associations, soit à côté mais de façon très proche.
On peut remarquer qu'aujourd'hui, beaucoup de ces associations ont disparu, les municipalités ayant pris le relais par la création d'associations sportives municipales ou par l'intermédiaire des maisons de la jeunesse et de la culture.
Pendant toutes ces années jusqu'en 1939, toutes ces unités ont mis en pratique les pédagogies définies au niveau national par les deux associations, les jeunes participant alors à de nombreux rassemblements qui leur permettaient de bénéficier de la pédagogie scoute ou guide pour se développer.
Pendant les années de guerre, entre 1939 et 1945, les activités de scoutisme, officiellement interdites, ont fonctionné au ralenti, mais elles n'ont pas été complètement arrêtées : un certain nombre d'unités ont été créées pendant cette période, et on pourra voir même que le 7 novembre 1943, la troupe 1° Saint-Maurice était affiliée officiellement, des invitations ayant été envoyées pour cette cérémonie qui était cependant caractérisée de "cérémonie privée" !
Après cette période, les unités ont redémarré, et de nouvelles troupes et compagnies ont vu le jour dans presque toutes les communes du département et toutes ont suivi les évolutions qui se définissaient au niveau national. On a vu apparaître par exemple des patrouilles libres (Orly, Créteil) qui permettaient à des groupes de jeunes très réduits de vivre le scoutisme. Ensuite, dans les années 50, des unités scoutes ont reçu l'investiture Raider (Nogent, l'Haÿ les Roses, Orly et Joinville), cette investiture étant donnée aux troupes ayant réussi à franchir un certain nombre d'étapes relativement difficiles.
Toujours dans ce soucis de s'adapter à la société, le commissaire national éclaireurs lançait l'opération Entreprise 62 de façon à inviter tous les groupes de France à se lancer dans de grands projets ayant ou non un objectif social. C'est ainsi que des scouts venant de toute la France iront à Concoules (Gard) pour construire une piscine. Des scouts de Créteil, Champigny et Fresnes iront à Sénéchas, toujours dans le Gard, pour réaliser des travaux d'adduction d'eau pour ce petit village. Et c'est toujours dans le cadre de cette opération que les scouts de Saint-Maur participeront en 1963 à une opération de plantation d'arbres rue de la Prospérité à Saint-Maur. Une grande opération appelée Scouts contre la Faim verra converger en 1964 vers Vincennes des camions remplis de produits destinés aux pays africains et que que des scouts et guides de la région se lanceront en 1965 dans une opération de nettoyage du bois de Vincennes qui était jusqu'alors utilisé comme une déchetterie. On peut supposer que l'opération Mille Nouveaux Frères, menée au Sénégal en 1966 par les pionniers de Saint-Maurice entrait dans cette opération Entreprise 62, de même que le travail entrepris par les pionniers de Choisy le Roi qui construiront de leurs mains, en 1964, un clocher pour l'église Notre-Dame de Lourdes à Choisy.
Et puis, quelques années après, les responsable du National ayant pris en compte le fait que la société n'était plus celle de 1920, ont décidé d'adapter la pédagogie scoute à la société de l'époque : ils ont décidé la coupure en deux de la branche éclaireurs qui donnait naissance aux deux branches pionniers et rangers. Pour la définition de cette nouvelle pédagogie, ils ont exploité les idées et l'expérience du père Jean de Féligonde, curé de l'Haÿ les Roses qui avait déjà testé cette coupure, et en 1963, les pionniers de Choisy le Roi avaient déjà leurs chemises rouges au jamboree de Marathon en Grèce, un an avant la mise en place de la nouvelle pédagogie.
Cette évolution sera aussi mise en oeuvre chez les guides de France du Val de Marne avec l'arrivée des branches aventures et caravelles.
Et puis ce sera 1968 qui ébranlera toute la jeunesse et en particulier les plus âgés des jeunes des mouvements scouts et guides. On trouvera sur le site la copie de la lettre reçue du National et répercutée vers les chefs d'unités par le chef de groupe de Villeneuve le Roi.
L'arrivée de la co-éducation chez les scouts de France nécessitera, pour les groupes du Val de Marne, des explications qui seront données aux parents dans les différents journaux.
Après les premières tentatives de rapprochement entre les organisations scoutes et guides, tentatives qui s'étaient soldées par des échecs au niveau national, les responsables départementaux des deux associations avaient toujours cherché à se rapprocher comme on peut le lire dans une lettre que la CODEP guide avait envoyé au National guides et envoyée en copie à tous les responsables des secteurs guides du département. Et effectivement plusieurs grands rassemblements scouts - guides étaient organisés dans le département dans les années 80 : ce fut le rassemblement Mille visages un soleil au pavillon Baltard à Nogent en mai 1982 pour tous les jeunes scouts et guides. Ce rassemblement avait été suivi de rassemblements par tranches d'âge : c'était le rassemblement SIGUEDOUCT (anagramme de scout guide) en 1983 et le rassemblement des pionniers et caravelles à Mandres les Roses en 1984.
Et enfin, le rapprochement a pu être réalisé en 2004 pour entrer en vigueur en 2005, ce qui fait que depuis 2006, on est en présence d'un mouvement d'éducation de jeunes, l'association des scouts et guides de France qui permet à plus de 1200 jeunes du Val de Marne, garçons et filles, de vivre le scoutisme.
Et pour terminer, on peut rappeler qu'une réorganisation de l'association des Scouts et Guides de France sur le Val de Marne vient d'être faite en octobre 2018 : sur ce département les différents groupes sont répartis dans deux territoires qui ont pour noms Marne et Bois et Rives de Seine.