Les scouts et guides de France dans le Val de
Marne
Bords de Marne (page 4) |
Groupe des Bords de Marne
L’été 2009, les Pionniers et Caravelles (14-17 ans) Scouts et Guides de France du groupe des Bords de Marne ont vécu un camp avec des scouts hassaniens marocains.
Après une année de préparation, 26 adolescents, encadrés par 4 jeunes adultes, ont eu la chance de vivre près de 3 semaines à Fkih Ben Salah (ville de près de 100 000 habitants, au centre du Maroc) avec les scouts hassaniens marocains.
Voici en quelques pages un compte rendu de cette Aventure.
Les Pionniers et Caravelles sont les Scouts et Guides de France de 14 et 17 ans, ils portent une chemise rouge.
La progression éducative proposée dure trois années, avec une prise de responsabilité croissante dans la préparation des projets.
Pendant l’année, les jeunes choisissent et préparent le projet de camp. Ils vivent aussi de nombreuses activités : week-ends campés, actions de solidarité, rencontres d’autres scouts de leur âge, etc.
26 filles et garçons de 14 à 17 ans ont participé au camp.
1er année |
2eme année |
3ème année |
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Filles |
4 |
3 |
4 |
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Garçons |
7 |
5 |
3 |
Jeunes travailleurs, l’ensemble de l’encadrement est bénévole. Ils ont choisi de prendre 3 semaines de congés pour permettre aux jeunes de vivre ce projet exceptionnel.
Pierre-Etienne Helbecque, directeur
Dès le début de l’année, les Pionniers et Caravelles se sont réunis pour choisir leurs projets pour l’année et pour le camp. Le choix des activités par les adolescents est ambitieux, il donne lieu à de nombreuses discussions et débats pour pouvoir trouver un projet qui plaise à tous. Les jeunes ont décidé de partir au Maroc, à la rencontre de jeunes de leur âge. Grâce à ce mode de choix, les Pionniers et Caravelles deviennent alors acteurs d’un projet qui est le leur.
Pas aisée. Il fallait trouver un groupe suffisamment important en nombre pour éviter un trop fort déséquilibre, un groupe avec des garçons et des filles.
Après de nombreuses recherches, les scouts hassaniens marocains de Fkih Ben Salah ont proposé un jumelage dans leur ville pour le mois de juillet.
A cause du transport, ce projet est coûteux. Conscients de l’effort important demandé à leurs parents, les jeunes ont voulu participer très activement au financement du camp. Ils ont ainsi organisé de nombreux «extrajobs» : papiers cadeaux, muguet, organisation d’une soirée, lavage de voitures, ventes de gâteaux, etc.
Ils ont ainsi récolté pendant l’année 3.745 euros, soit un quart du budget total du camp. De leur côté, les chefs et cheftaines ont rédigé et présenté un dossier de demande de subvention auprès de différents organismes.
L’essentiel comprenait la recherche d’un billet de groupe pour l’avion (difficile au mois de juillet !), la préparation d’une infirmerie conséquente, le choix de matériel de campisme à poids réduit. Les jeunes, soutenus par l’encadrement, se sont investis sur l’ensemble des sujets pratiques qui ont permis le bon déroulement du camp grâce à une préparation minutieuse et réfléchie.
En général, un accueil de mineurs demande une forte charge administrative : rédaction d’un projet pédagogique complet, création d’un budget prévisionnel, déclaration de l’accueil de mineurs auprès de la direction départementale de la jeunesse et des sports, etc. Avec un séjour à l’étranger, de nombreuses tâches se rajoutent : recherche d’une assurance, contact avec l’ambassade, liste comportant l’ensemble des numéros de passeports à fournir aux autorités locales,…
L’encadrement a fourni un travail administratif important.
Les jeunes marocains et français ont choisi de vivre un camp jumelé. Le planning du camp a donc été fait en fonction de la volonté et des habitudes de chacun. Pendant plusieurs mois, échanges d’emails et parfois appels téléphoniques ont permis de construire un camp riche en temps forts, en découvertes et laissant la place aux temps informels propices à la rencontre.
Par petits groupes, les adolescents se sont renseignés sur le Maroc, son économie, sa culture, sa religion. Ils ont ensuite fait part à tous de leurs découvertes. Les chefs ont aussi proposé une après-midi de réflexion sur l’interculturel. Par des ateliers ludiques, les jeunes se sont questionnés sur ce qu’ils allaient représenter à l’étranger, sur leur façon d’être, sur les manières de réagir dans des situations inhabituelles.
Il s’est déroulé en deux temps :
Plutôt qu’un compte rendu chronologique, voici quelques temps forts illustrés.
Visite dans les familles : le vendredi (jour de la prière) les scouts marocains nous ont accueillis par petits groupes dans leur famille.
Visite du souk hebdomadaire : le mercredi se tient à Fkih Ben Salah le plus grand souk du Maroc. Des hommes et des femmes de toute la région se retrouvent dans ce « supermarché » à ciel ouvert.
Tournoi de football
: un grand tournoi a été organisé avec d’autres groupes scouts, les clubs féminins et masculins de la ville.Chantier dans l’hôpital de la ville : la notion de service étant importante dans le scoutisme, les Pionniers et Caravelles ont défriché et rafraîchi les jardins extérieur et intérieur de l’hôpital municipal.
Animations pour les enfants dans la ville :
Des animations diverses ont été proposées aux jeunes enfants de la ville pour les réunir, les faire jouer ensemble et leur faire découvrir le scoutisme.Randonnée le long d’un torrent de montagne : Plusieurs jours consécutifs, les Pionniers et Caravelles ont marché le long de l’Ouzoud, un superbe torrent du Moyen-Atlas connu pour ses cascades et ses vasques d’eau.
Temps de partage entre scouts :
Veillées, grands jeux et temps informels ont permis une réelle rencontre des deux cultures, enrichissante pour tous.Compte-rendu du camp paru dans le numéro d'octobre
2009
du journal Oze
Un compte-rendu de ce camp du Maroc se trouvait
en 2010 sur le site internet de CiteCap