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  Général de Sonis

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Information trouvée sur le site internet http://lysetcroix.free.fr/sonis.html

Gaston de Sonis, fils de Charles-Gaston de Sonis et de Marie-Elisabeth de Bébian, naquit le 25 août 1825, à la guadeloupe, où son père était officier. L'enfant vint en France faire ses études, fut admis à Saint-Cyr et à Saumur et en sortit sous-lieutenant au 5° Hussards. en garnison à Castres, il épousa Mlle Anaïs Roger, fille d'un honorable notaire de cette ville.

Officier studieux, ferme sur le devoir et la discipline, mais plein de grâce, d'esprit, de vivacité, Sonis fut toujours estimé de ses soldats et de ses chefs. Au soir de sa vie, ses égaux disaient de lui: <<le Général de Sonis, c'est l'honneur.>>

Père de douze enfants, il les aima avec tendresse et s'imposa les plus grands sacrifices pour leur donner la meilleure éducation.

Chrétien fervent, il édifia les villes où il séjourna par sa charité envers les pauvres, son assistance quotidienne à la messe, ses communions fréquentes, sa dévotion au Sacré-Coeur de Jésus. Les Arabes, au milieu desquels il passa de longues années, l'appelaient: Maître en piété.

Commandant du 17° Corps d'Armée pendant la guerre de 1870, il fit à Loigny, le 2 décembre, à la tête des Zouaves pontificaux que précédait l'étendard du Sacré-Coeur, cette charge célèbre qui sauva d'une déroute complète ses troupes et celles de Chanzy. Gravement blessé, il resta la nuit, par un froid de 20 degrès, sur le champ de bataille; il y fut préservé de la mort, fortifié et consolé par Notre-Dame de Lourdes qu'il contemplait en esprit. Quoique amputé de la jambe gauche, bien au dessus du genou, il reprit, aussitôt remis, son commandement et continua de monter à cheval.

En 1880, à Chateauroux, en pleine persécution, il se fit mettre en disponibilité pour protester contre l'expulsion des religieux.

Ses infirmités, suites de ses blessures, l'ayant, en 1883, forcé à quitter son commandement pour devenir membre d'une commission au ministère de la guerre, il offrit ses souffrances à Dieu pour expier les crimes de l'impiété régnante. Il y ajoutait des mortifications, des jeûnes et portait des instruments de pénitence qui imprimées sur sa chair meurtrie les stigmates de Celui qui fut torturé par nos iniquités.

Il mourut à Paris en réputation de sainteté, le 15 août 1887. Son corps, transporté à Loigny, fut inhumé dans la crypte de l'église, près des Zouaves pontificaux et des soldats tombés dans la bataille du 2 décembre 1870. Sur la pierre qui le recouvre, on lit ses paroles de saint Paul qu'il avait choisies lui-même: "Miles Christi", soldat du Christ.

Le 26 septembre 1929, au cours du procès canonique qu'il instruit sur sa réputation de sainteté, Mgr Harscouët, évêque de Chartres, procéda à l'exhumation des restes du pieux Général.

Après 42 ans, sans le moindre embaumement, le corps fut trouvé dans son cercuiel de plomb, entier, les membres souples, en parfait état de conservation.

Ne peut-on voir là une rare et délicate attention de la Providence à l'égard d'un de ses enfants les plus dévoués, une récompense, dès ce monde, de son admirable pureté.

De nombreux pèlerins sont venus depuis prier à son tombeau, pour implorer de lui force, lumière ou santé, et beaucoup ont été exaucés.


Une prière du Général de Sonis :
                                                                                  Mon Dieu, me voici, devant vous pauvre, petit, dénué de tout.
Je suis là, à vos pieds, plongé dans mon néant.
je voudrais avoir quelque chose à vous offrir, mais je ne suis rien que misère.

Vous, vous êtes mon Tout, vous êtes ma richesse.

Mon Dieu, je vous remercie d'avoir voulu que je ne fusse rien devant vous. J'aime mon humiliation, mon néant. Je vous remercie d'avoir éloigné de moi quelques satisfactions d'amour-propre, quelques consolations de coeur. Je vous remercie des déceptions, des inquiétudes, des humiliations. Je reconnais que j'en avais besoins, et que ces biens auraient pu me retenir loin de vous.

O mon Dieu, soyez béni quand vous m'éprouvez.
J'aime à être brisé, consumé, détruit par vous.
Anéantissez-moi de plus en plus.

Que je sois à l'édifice, non pas comme la pierre travaillée et polie par la main de l'ouvrier, mais comme le grain de sable obscur, dérobé à la poussière du chemin.

Mon Dieu, je vous remercie de m'avoir laissé entrevoir la douceur de vos consolations. Je vous remercie de m'en avoir privé. Tout ce que vous faites est juste, est bon. Je vous bénis dans mon indigence. Je ne regrette rien, sinon de ne vous avoir pas assez aimé. Je ne désire rien, sinon que votre volonté soit faite.

Vous êtes mon maître et je suis votre propriété. Tournez et retournez-moi. Détruisez et travaillez-moi. Je veux être réduit à rien pour l'amour de vous.

O Jésus! Que votre main est bonne, même au plus fort de l'épreuve! Que je sois crucifié, mais crucifié par vous! Ainsi soit-il.

                                                                                             

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