Les scouts et guides de France de 1939 à 1944 (suite) |
Le 27 août 1944, les scouts de Villeneuve le Roi-Ablon fêtaient
aussi la libération
(page trouvée dans les archives du groupe)
On est en octobre 1944: le scoutisme va pouvoir se montrer au grand
jour, mais il semble que le nouveau chandail bleu marine des louveteaux sera
difficile à trouver. L'ancien chandail vert pourra cependant être
utilisé pendant quelques temps.
Et les louveteaux sont invités à amener des fleurs pour
la cérémonie prévue à la mémoire d'un
ancien chef du groupe
En 1943, la nourriture était rationnée en France, c'est
pourquoi, pour le camp de Pentecôte 1943, les scouts de Villeneuve
le Roi devaient apporter certains produits qui étaient rationnés
: pâtes, sucre, confiture et des tickets de pain comme on peut le voir
sur la circulaire présentée ci-dessous.
Exemple de tickets de pain utilisés à l'époque
(et demandés pour le camp de Pentecôte 1943 ci-dessus et pour
le camp d'Alsace ci-dessous).
(document extrait du livre Histoire du Val de Marne publié
sous la direction de Alain Croix
et édité par le Conseil Général du Val de Marne
en 1987
Et des tickets de pain étaient encore demandés
pour un galette des rois en janvier 1945 à Nogent
Et pour le camp de 1946 des scouts de la 3° Nogent sur Marne, il
était demandé aux parents des tickets de pain pour 18 jours
ainsi que du sucre et des petits déjeuners en nature
Et les restrictions n'ont pas disparu avec la fin de la guerre comme
on peut le voir sur cette note qui mentionne le camp d'Alsace de 1948 du
groupe de Villeneuve le Roi : il est demandé aux scouts d'apporter
leurs tickets de pain, du sucre et si possible du chocolat.
En 1945, nourrir toute une troupe n'était pas chose facile :
on trouvera ci-dessous la nourriture que la troupe de Nogent sur Marne avait
pu obtenir de l'Entr'aide Française sous la forme de bons de denrée
lors de son camp d'été.
Mais on verra ci-dessous que, même avec des bons de denrées, on n'était pas sûr d'avoir de la viande !!!
Toutes ces difficultés pour obtenir des denrées alimentaires pendant les années qui ont suivi la libération sont peut-être à rapprocher à ce qui s'est passé parfois pendant la guerre comme le rappelle M.Rombauts qui a été scout à Saint-Maur le Rosaire entre 1938 et 1948 et qui se souvient de camps dans des fermes en Mayenne où la nourriture était plus abondante qu'à Paris. Il se souvient même de cette fermière qui leur disait qu'elle n'avait que 5 douzaines d'oeufs à leur donner !
Mais en 1946, les oeufs étaient encore difficiles à
trouver :
le groupe de Nogent, pour son camp de Pâques à Saint-Cyr l'Ecole
ne pouvait disposer que d'œufs en poudre !
Et
pour avoir ce ravitaillement, fallait-il bien suivre les consignes
administratives ..
Et en 1945, le région parisienne était libérée,
mais la guerre n'était pas encore terminée
comme on peut le voir dans le numéro de mars 1945 du journal des scouts
de Saint-Maurice Pourquoi pas ?
et des nouvelles des anciens étaient présents dans le
numéro de juillet 1945 du même journal
Et dans le numéro d'avril 1945 du journal Pourquoi pas ?,
on demandait aux scouts et guides de penser aux prisonniers qui
commençaient à revenir