Les Scouts et Guides de France dans le Val de Marne

  La surveillance des feux de forêt

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En 1982, les compagnons de Saint-Maur le Rosaire participèrent à des actions de surveillance de la forêt au Nord de Marseille. Un compte-rendu de ce camp était publié dans le numéro d'octobre 1982 du journal Messages, Nouveaux Horizons , journal de la paroisse Notre-Dame du Rosaire à Saint-Maur.

On voit ci-dessous le poste de surveillance des pionniers qui, au cours de leur séjour, comme cela est indiqué dans l'article ci-dessus, ont eu à prévenir les pompiers d'un départ de feu.

Les compagnons se relayaient pour les veilles, qui étaient très longues. Il leur fallait parfois se reposer dans la journée, à l'ombre d'une bâche, mais étaient réveillés par la chaleur du soleil qui avait bougé :
ils se déplaçaient alors pour retrouver de l'ombre et du sommeil !

Outil de travail des compagnons du Rosaire : carte d'état-major de la région de Barbentane


Et quelques années plus tard, en 1985, c'était au tour des pionniers de la Varenne de participer à la surveillance des forêts du midi de la France comme on pouvait le lire dans le numéro d'octobre 1985 du journal l'Escarboucle, journal de la paroisse Saint-Hilaire.

Et cette même années 1985 a vu les pionniers de l'Haÿ les Roses devenir sapeurs forestiers en Provence comme cela était indiqué dans le numéro des 19 et 20 avril 1986 du  Journal le Messager de Sainte Colombe.


Dans le numéro du 10 avril 1992 du journal Foulards bleus les pionniers de Saint-Maur
présentaient leur projet d'été avec des scouts allemands

et un peu plus tard, ils donnaient un compte-rendu de leur camp d'été  dans le même journal :

Les pionniers de Saint-Maur Adamville avaient à nouveau, quelques années plus tard, en 1997,
participé
à la surveillance de la forêt au Nord de Marseille.
(compte-rendu dans le numéro de novembre 1997 du journal Foulards bleus)

        

        On peut en conclure que les scouts, pionniers et compagnons de Saint-Maur étaient les spécialistes de ce genre d'actions humanitaires dans le Val de Marne !


En 2008, la caravane pionniers de Saint-Mandé avait également participé à la surveillance de la forêt dans la région de La Ciotat. On trouvera ci-dessous le compte-rendu de Damien Charron, pionnier, qui avait eu l'occasion de donner l'alerte !

                 Un camp mouvementé

 Cet été, nous sommes partis, mon groupe pio et moi, à La Ciotat, en partenariat avec Nature et Environnement dans le cadre de la prévention des feux de forêts et la surveillance de la côte.

            Nous avions quatre missions : la première était le contrôle du PC : rester en communication constante avec les patrouilles, répondre au téléphone et joindre en cas d’alerte les pompiers. La deuxième était appelée patrouille verte : mission de 24h sur l’île verte, une île infestée de moustiques en face du port de La Ciotat. C’est de là que la surveillance est la plus active car on englobe toute la côte du Golfe de La Ciotat. De temps en temps, une patrouille sur l’île s’impose pour discuter avec les touristes et leur rappeler qu’il est interdit de fumer pour ne pas produire de départ de feu. Le soir, l’île est à nous, et nous dormons dans un ancien bunker aménagé. La troisième mission est une patrouille à vélo, dans un massif interdit d’accès. Notre rôle est d’empêcher les promeneurs d’y pénétrer et de localiser d’éventuels départs de feu. Enfin la quatrième mission, qui n’a lieu qu’en cas de journée de niveau d’alerte rouge, c'est-à-dire quasiment tout l’été, est une patrouille en voiture.

            Ce jour là, j’avais été assigné de patrouille vélo en compagnie de deux autres pios d’un groupe arrivé sur le lieu de camp la veille ; et que je devais former : montrer comment marche le talkie-walkie, les meilleurs itinéraires à travers le massif, etc. Ils n’ont jamais eut une aussi bonne formation, en plein feu de l’action !

            Après deux bonnes heures de RAS, on nous signale une fumée suspecte par talkie-walkie. Nous nous arrêtons pour tenter de la localiser, ce qui ne fut pas très dur : derrière nous, à pas plus de 100 mètres, une épaisse fumée grimpe dans le ciel. Nous contactons en urgence le PC pour confirmer l’alerte et donner des coordonnées plus précises du feu. Celui-ci nous ordonne bien évidement de nous éloigner au plus vite. Heureusement que l’un des pios  avec moi eut la bonne idée de jeter un œil attentif à la carte, je n’ose imaginer ce qui se serait passé sinon : la massif est un cul de sac, aucune sortie possible. La seule échappatoire est un pont traversant l’autoroute, mais celui-ci est pile en direction du feu. Le PC nous ordonne alors de rejoindre la mer « par n’importe quel moyen possible ». Nous enfourchons nos VTT et filons vers la sortie, droit sur le feu. Je crois que je n’ai jamais pédalé aussi vite de ma vie ! Suivre une route, en pleine fumée (on y voyais pas à 10 mètres) avec des flammes en bordure de la route est une expérience inoubliable. Je me rappelle les canadairs en rase-mottes, frôler nos têtes juste quelques mètres au dessus de nous.

L’alerte a été donnée très rapidement puisque tout en descendant vers la mer, nous croisons les pompiers toutes sirènes hurlantes. Ils ne prennent que quelques secondes pour nous demander d’ « empêcher quiconque de passer en attendant que la police arrive ». Et nous voilà à faire la circulation sur une nationale bondée, à agiter les bras en tous sens pour interdire l’accès à la route qui mène au feu. Ce n’est pas une mince affaire : entre les touristes paniqués du camping d’à côté qui vous posent des milliers de questions, et les fous qui forcent le passage en fonçant sur vous (je croyais jusque là qu’il n’y avait que dans les films où le personnage est obligé de sauter sur le côté de la route pour éviter la voiture qui lui fonce dessus ; mais non !), vous ne savez plus ou donner de la tête ! Je me rappelle d’un père me demandant de le laisser passer parce que sa petite fille de 7ans est toute seule à la maison, la plus proche des flammes, situation embarrassante !

Au final, 9ha de partis en fumée, deux longues heures à courir en tout sens et une grosse frayeur.

Si jamais vous n’aviez encore aucune idée de projet de camp et que vous êtes intéressés par l’environnement, n’hésitez pas à contacter Nature et Environnement, ils sont toujours très content d’avoir des pios pour les aider. La mer, le soleil, les missions, voilà de bons ingrédients pour faire un super camp ! Action assurée !

Bon camp !

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