Les Scouts et Guides de France dans le Val de Marne 
  Hélène Boucher

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Informations sur Hélène Boucher, trouvées sur internet en 2005

 
Aviatrice à 22 ans !


Le
4 juillet 1930, après une vingtaine de minutes de vol sur l'aérodrome d'Orly, dans un biplace Moth Gipsy piloté par Le Folcavez, son baptême de l'air détermine chez Hèlène une vocation totale et passionnée.

Mais comment passer son brevet de pilote ? Une telle instruction nécessite de gros frais, Il fallait puiser dans la bourse familiale.

Hélène fut aidée par la chance. Devenue une habituée de l'aérodrome d'Orly, elle y fait la connaissance d'Henri Farbos, pilote de réserve venant de fonder une école de pilotage à Mont-de-Marsan, elle devient son élève sous la direction des pilotes
Le Folcavez et Liaudet.
" Tout marche, ne vous en faites pas ..."
Hélène informe ses parents à propos de son brevet de pilote

Le 20 mars 1931, elle prend son premier cours avec Liaudet comme instructeur. L'année suivante, le 21 juin 1931, elle obtient son Brevet de Pilote numéro 182 (21ème brevet féminin français) sur un Moth Gipsy, l'examen consistant alors à effectuer seul à bord 30 atterrissages , une montée et une descente de 600 mètres moteur réduit et une série de 5" huit " à moins de 200 mètres. Enfin, le 30 juin 1932, Hélène passe son Brevet de transport public numéro 1434, épreuve comportant un vol de nuit et exigeant au minimum 100 heures de vol.



Les débuts sont difficiles. Le 18 juillet 1932, elle part pour Londres et fait l'acquisition d'un Avro. Le 22 juillet 1932, elle participe au Rallye aérien Caen-Deauville. Elle est la seule femme inscrite. Son avion est capricieux : aux deux tiers du parcours, son moteur lâche, perte de vitesse, elle est contrainte de se poser immédiatement dans un pré étroit cerné de fossés, de haies et d'arbres, près du village de Prémery dans la Nièvre, sans virer pour ne pas " décrocher " ; dans un fracas épouvantable, l'avion reste accroché dans les branches : aucune blessure juste une grande peur...


Raids et records ...

Rien ne la décourage, ni l'échec ni l'accident. Grâce à sa tenacité et à son enthousiasme, Hélène va enchaîner une impressionnante série de succès et de records.
13 février 1933
Le raid " Paris-Saïgon "
Hélène ambitionne de boucler le trajet Paris-Saïgon. En fait, des ennuis mécaniques graves la contraignent à abandonner à Bagdad, d'où elle regagne la France. La jeune aviatrice a consigné ses impressions de vol et de voyage dans un " journal " imagé, pittoresque et plein de vie.
(attention, document important en volume, donc long à télécharger !)
2 juillet 1933
Les 12 heures d'Angers - 1er équipage féminin
A bord de son Mauboussin-Zodiac, bleu et argent équipé d'un moteur de 60 chevaux, elle participe à la course " Les 12 heures d'Angers " avec pour passagère Mlle Jacob. Course étonnante de régularité et de souplesse avec 1 645,864 km parcourus en 12 heures à bord du petit biplace du 1er équipage féminin.
2 août 1933
Record du monde d'altitude féminin
pour avions légers 2ème catégorie

Toujours à bord de son Mauboussin Hélène se hisse jusqu'à 5 900 mètres ! Record battu, jusqu'à présent détenu par l'Américaine May Haizlip.

8 octobre 1933
Succès d'Hélène au meeting aérien de Villacoublay

A Villacoublay, une mémorable compétition l'oppose à la virtuose allemande Véra Von Bissing. Devant 100 000 spectateurs, la démonstration de ces deux femmes fut merveilleuse, écrit un témoin : " Hélène Boucher sur son avion bleu et noir, avait volé très bas, exécuté à portée des yeux de tous, trois tours de vrille à gauche, puis à droite, deux loopings, un immelmann, deux tonneaux rapides, un autre tonneau plus lent, enfin un long vol sur le dos " tandis que l'Allemande avait évolué très haut.

Le classement ne devait pas départager ces deux championnes, et consacre le succès d'Hélène Boucher et, derrière lui, son long et persévérant travail.

08 juillet 1934 Hélène bat le record du monde des 1 000 km sur avions légers ... Pour la nouvelle édition des " Douze heures Angers ", avec cette fois comme passagère Madame Becker, la jeune championne pilotera un Caudron " Rafale " volant à 50 mètres du sol 12 heures durant, ne se posant que 3 minutes toutes les 4 heures pour faire le plein.

Au signal de fin course, elle apprend son classement : 2ème à la moyenne de 254,527kms/h. Elle avait, sans s'en rendre compte battu le record du monde des 1000 km pour avions légers. elle est portée en triomphe à sa descente d'avion.
08 août 1934 ... puis le record international de vitesse toutes catégories ... Elle enlève à la fois le record de vitesse sur 100 km à 412 km 306 à l'heure et, une première fois, la Coupe de vitesse pour avion (créée en 1931 par Suzanne Deutsch de la Meurthe en hommage à son père) pour son record des 1000 km à la moyenne de 409,2 km/h (l'ancien record appartenait à l'américaine Amelia Earhart avec 282 km/h et, chez les hommes, à René Arnoux le détenteur avec 393 km/h). " On peut faire mieux ! " dit-elle en descendant de son avion.
10 août 1934
Hélène repart avec la ferme et secrète ambition d'enlever le record de vitesse pure détenu avec 405 km/h sur 3 kilomètres par May Haizlip. Pour parfaire la prestation, on travaille toute la nuit, on dispose sur le sol de place en place, tout au long des 3 kilomètres des bandes de toiles blanche, pour permettre à l'aviatrice de voler selon une ligne droite parfaite. L'ancien record est pulvérisé et le porte à 445,028 km/h, effarant pour l'époque. Elle devient championne du monde toutes catégories.
Les record d'Hélène
à travers la presse
... et le record féminin de vitesse pure


Hélène au volant ! La Vivasport, de Renault ...


Renault, à cette époque, proposait une voiture sportive de prestige, la Vivasport. Pour assurer sa promotion publicitaire, le constructeur choisit Hélène Boucher. Ses records de vitesse et son goût des belles mécaniques la vouait tout naturellement à en devenir une prestigieuse ambassadrice : comme le vantait la "réclame", l'aviatrice la plus rapide du monde ne pouvait choisir que la fougueuse 6 cylindres Vivasport !

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